Le Limancet – Bordeaux
A deux univers, deux réponses écrites dans l’architecture d’un projet.
Programme d’habitation : 2013 – 2016
Maître d’Ouvrage privé : GROUPE ARGO (pour INCITÉ)
17 rue Henri Expert – 33000 Bordeaux
34 logements collectifs en R+2 sur parking en RDJ
2 030m2 SHAB
Montant travaux : 2 059 956 €HT,
——– soit 1 015€HT/m2 SHAB
Le projet est situé en limite du Grand Parc. Un talus borde une des limites de ce site, surplombant un cours d’eau, aujourd’hui trace d’une faune et d’une flore des anciens marécages. L’alignement des peupliers le long du talus marque une limite avec ce patrimoine mondial de l’UNESCO.
La volonté première est de dessiner un projet intermédiaire entre les barres du Grand Parc et le quartier environnant en créant un lien grâce à l’architecture et au paysage.
À la croisée de deux atmosphères, le projet s’exprime dans un pli accompagnant la promenade piétonne le long des peupliers. Le parti pris est de protéger l’espace naturel le long de la trame bleue, en la rendant visible mais jamais accessible et ainsi travailler sur la notion de limite. Plusieurs séquences dans l’aménagement paysagé permettent de rythmer ce projet (« jardin des marches », promenade piétonne, espaces de rencontres et de jeux).
Le bâtiment est soulevé, afin que le regard file et permette d’apercevoir l’espace végétal préservé le lond du ruisseau. 2 passerelles permettent l’accès au projet, et rejoignent le site.
Ce projet est un lien entre un contexte très urbain et un contexte naturel à préserver. Pour répondre à ces deux univers le projet est constitué de 2 façades aux matérialités différentes. D’un côté un bloc blanc est creusé au niveau des loggias, des entrées et circulations verticales, avec des ouvertures qui reprennent le rythme régulier de l’architecture du Grand Parc, mais en le décalant. De l’autre avec la trame bleue, les logements s’ouvrent sur cet univers végétal avec des loggias permettant un dialogue avec la végétation grâce aux structures métalliques et leurs panneaux fixes ajourés (bois ou métal) créant un jeu de lumière. Comme une seule unité, les loggias font parti du volume, se pliant avec le bâti. Le projet traduit l’ambivalence de ce site dans l’unité d’un bâtiment.